Vous n’auriez pas du louper cette soirée mes canards…
La CFJM dôsôsei a investi le Breizh Café d’Omotesando, ne laissant plus suffisamment de place aux Français de passage pour leurs parades nuptiales. Ces dames avaient un corner bien à elles en bout de table, ambiance onsen, mais le puissant cidre brut du Père Larcher agissant, elles se sont mélangées aux joyeux drilles venus enterrer avec leurs amis une année bien remplie et quelques dossiers gênants sur leurs premiers mois au Japon. Aimable Bertrand Larcher d’ailleurs, qui offrait à toute l’équipe un petit apéritif et qui avait mis le chauffage bien à fond.
Sur la banquette, comme dans le bus scolaire, les éléments perturbateurs, ceux qui veulent un supplément roquefort et une tisane plutôt que les classiques de la carte. L’association avait prévu un service d’ordre moyennement musclé pour les calmer. A l’extrême droite, le coin des familles, où l’alcool est banni, et au centre les professions libérales, avocats, pharmaciens, garagistes, se faisant flamber la crêpe façon feu de forêt australien. L’hydromel coulait à flot, enfin à ma table, où la moitié des occupants tout en s’abandonnant à leur galette harengs-comté et à des montages financiers, laissaient trainer leurs tentacules histoire d’attraper un truc qui peut se boire.
Vous allez penser, vous qui n’êtes pas encore de la partie mais qui en rêvez, que ce n’est pas tout à fait la vocation d’une association. Mais nous avons aussi une police des moeurs qu’incarne la jeune garde du CFJM, à l’affut d’un stage plutôt que d’un cognac, d’un visa de travail plutôt que d’un casier judiciaire. Choc des cultures ce samedi entre la P24 et la P6 que séparent 17 années de Japon soit une génération de salarymen. After en petit comité qui ne demande qu’à s’étendre dans le quartier d’Aoyama jusqu’au dernier train, voire plus tard, lorsque le rimel commence à couler, dans les bars louches de Kabukicho et de Roppongi. C’était une bonne soirée les amis.
Benoît